Tout savoir sur les déodorants naturels
TOUT SAVOIR SUR LES DÉODORANTS NATURELS
Vous vous êtes toujours demandé quelle était la différence entre un déodorant classique et un déodorant naturel ? Comment faire la transition ou encore qu'est ce qui causait la transpiration ?
On vous explique tout dans cet article par notre chimiste, Clémence
Quelle est la différence entre un antisudorifique et un déodorant?
Un antisudorifique comme son nom l’indique va empêcher l’utilisateur de transpirer tandis qu’un déodorant va enlever ou masquer la mauvaise odeur.
Avons-nous besoin de transpirer?
Oui et pour plusieurs raisons:
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La thermorégulation: Ce phénomène physiologique permet de maintenir le corps à une température de 37°C par la perte d'eau. Lorsque l’hypothalamus détecte l'augmentation de température du liquide sanguin, il active le système sympathique qui va relayer l’information vers les glandes sudoripares responsables de la transpiration ou sudation. Le sang qui passe dans les vaisseaux sanguins les plus proches de la peau va donc se refroidir lors de l'évaporation de la sueur et entraîner une baisse de la température du corps.
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La transpiration possède une fonction d'élimination et de protection. Effectivement, elle permet d'éliminer les toxines et les déchets du métabolisme retenues dans les pores et forme un film hydrolipidique qui hydrate la peau et assure un rôle immunologique.
On peut noter que l'anxiété ou les émotions fortes; la consommation de certains aliments tels que le piment, l'alcool, le thé, le café ; les perturbations hormonales avec la ménopause ou l'adolescence ; la prise de certains médicaments ou bien certaines maladies telles que l'obésité, l'hyperthyroïdie, le diabète peuvent influencer notre transpiration.
Enfin, nous possédons différents types de glandes sudoripares: eccrines et apocrines. Ces dernières sont associées aux follicules pileux c'est-à-dire qu'elles se situent principalement au niveau des aisselles, de l'aine et autour des mamelons tandis que les glandes sudoripares eccrines se situent sur l’ensemble du corps.
Les glandes sudoripares eccrines sécrètent la sueur utile à la thermorégulation tandis que les glandes sudoripares apocrines répondent surtout aux stimulis psychiques et à l'excitation sexuelle (c'est pourquoi elles ne s'activent qu'à partir de la puberté et s'atrophient chez le sujet âgé.) Concernant la transpiration au niveau des aisselles, elle peut donc être considérée comme moins nécessaire (bien que nous ayons des glandes sudoripares eccrines aussi à ce niveau là et qu’il est impossible de particulariser l’action du déodorant/antitranspirant et de différencier leur action vis-à-vis des glandes eccrines/apocrines) mais cela reste à l’appréciation de chacun, d’autant que les éléments chimiques permettant de limiter ce phénomène physiologique sont très controversés.
Qu'est-ce qui cause l'odeur associée à la transpiration?
Les sécrétions de sueur odorante peuvent être dues à l'élimination de composés malodorants après ingestion (ail, oignons) mais le plus souvent c'est la dégradation des matières organiques contenues dans la sueur apocrine par les micro-organismes de la flore cutanée qui donne lieu à l'odeur corporelle. En effet, les bactéries de la flore cutanée dégradent ces composés en acides gras courts malodorants tels que: les acides caprylique, caprique et valérianique, l’acide 3-méthyl-2-hexanoïque, les acides 2-méthyl hexanoïque, 2-méthyl décanoïque, 4-éthyl pentanoïque et 4-éthyl undécanoïque. Le cholestérol, le sulfate de DHA et l'androsténone se transforment en stéroïdes odorants tels que l'acide isovalérique et la 5 alpha-androsténone, dégageant respectivement une odeur d'urine et de musc. De plus, il a été démontré que les glandes apocrines pouvaient être une voie d’excrétion des terpènes contribuant à renforcer ces odeurs.
À quoi peut-on s'attendre lorsqu’on passe d'un antitranspirant à un déodorant naturel (humidité, odeur, durée de cette période de transition, etc.)?
Lorsque l’on passe d’un antitranspirant à un déodorant naturel, l’on peut être surpris. En effet, lors de cette transition notre corps doit se réhabituer à transpirer (et l’utilisateur aussi). Les aisselles vont se “désintoxifier” durant une période propre à chacun (2 semaines à un mois) et vont libérer les toxines accumulées. Ainsi, il se pourrait que l’utilisateur dégage une odeur corporelle plus forte qu’à l’accoutumée mais cela va se réguler.
Que pouvons-nous faire pour faciliter cette transition et résister à l’envie de retourner à notre antisudorifique (porter des fibres naturelles, prendre des bains chauds, etc.)?
Pendant cette période de transition, il est conseillé:
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d’avoir une bonne hygiène corporelle (correctement se laver les aisselles).
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d’effectuer des gommages une fois par semaine au niveau des aisselles pour éliminer l’excédent de cellules mortes.
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de l’effectuer en dehors de l’été soit sur une saison fraîche et moins humide.
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de porter des fibres naturelles (coton, lin, bambou) plutôt que des tissus synthétiques qui absorbent peu la sueur et favorisent la prolifération des bactéries.
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de boire beaucoup d’eau car cela favorise l’élimination des toxines et permet d’hydrater votre corps qui transpire de nouveau.
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appliquer le déodorant plusieurs fois si nécessaire (2 à 3 fois par jour)
Peut-on s'attendre à la même chose lorsqu'on passe d'un déodorant régulier à un déodorant naturel?
Tout dépend de la formulation du déodorant! En effet, certains déodorants vont miser sur des antiseptiques pour lutter contre les bactéries en elle-même et d’autres sur des molécules odorantes pour masquer la mauvaise odeur. Les déodorants naturels contenant souvent des huiles essentielles (ce qui est le cas de nos produits) ayant des propriétés bactéricides, il n’y aura pas forcément de différence notable entre un déodorant régulier et une déodorant naturel. Cela dépendra vraiment du déodorant utilisé avant et après.
Quels sont les ingrédients à rechercher dans un déodorant naturel (bicarbonate de soude, magnésium, pré/probiotiques, etc.)?
Dans un déodorant naturel, l’on peut rechercher les ingrédients suivants:
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huiles essentielles antiseptiques (lavande, agrumes, géranium…). Elles seront notées parfois sous leur noms complets en INCI mais parfois sous la dénomination parfum. Cependant, étant un ingrédient actif dans le déodorant, elles seront sans doute mises en avant (comme dans nos déodorants).
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les poudres absorbantes (amidon de maïs, amarante, argile, talc, oxyde de magnésium..etc). Leur INCI apparaîtra dans la liste des ingrédients. Ces poudres vont contribuer à limiter le phénomène de moiteur, collant et désagréable de la transpiration qu’ils vont absorber. Elles augmenteront le toucher doux et agréable du produit lors de l’application.
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le bicarbonate de soude. Il possède des propriétés antibactériennes et astringentes.
Pourquoi certains de ces ingrédients sont-ils irritants pour les aisselles et que peut-on faire pour réduire l'inconfort ?
Certains de ces produits peuvent effectivement être irritants:
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Les huiles essentielles contiennent des molécules qui peuvent être allergisantes (notée dans l’INCI au-delà d’un certain seuil), il convient de faire un test au préalable.
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Le bicarbonate de soude, s’il est mal dosé dans le produit, peut s’avérer trop abrasif et agressif pour la peau. On peut réduire cet inconfort en trouvant un déodorant plus adapté à notre peau ou en limitant l’utilisation du déodorant. Découvrir notre déodorant pour peau sensible
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